Adoption du Manifeste du Bureau Commun du transport routier (NLA, BGL, FNTR) sur les prochaines priorités politiques du transport routier de marchandises au niveau de l’Union Européenne (2024-2029)

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Réunis à Paris le 30 avril 2024, les représentants des fédérations allemande (BGL), nordique (NLA) et française (FNTR) ont officiellement adopté leur Manifeste Commun présentant les priorités européennes du secteur du transport routier de marchandises pour la période législative de l’Union Européenne 2024-2029.
Depuis 2019, les trois fédérations ont uni leurs forces pour créer un Bureau Commun représentant les intérêts d'environ 25 000 entreprises du transport routier et employant 650 000 personnes.

Ce document présente 7 recommandations politiques fondamentales et parmi elles, les principaux défis de la transition écologique, de la numérisation et du manque de conducteurs.
La défense d'une concurrence loyale entre les entreprises du secteur, à travers les aspects sociaux et les règles d'accès au marché, par le biais de la bonne mise en œuvre du Paquet Mobilité constitue également une priorité essentielle.

Florence Berthelot, Déléguée Générale de la FNTR, a déclaré : « Pour nous, ce fut un succès lorsque le Paquet Mobilité a été adopté et est entré en vigueur, étape par étape, à partir d'août 2020. Mais nous restons préoccupés par sa bonne mise en œuvre, et ce, même si l'on connaît l'engagement de la Commission européenne, de l'ELA[1], et de l'IRU[2] avec l’ETF[3] dans le projet Trace 2, notamment. Nous continuerons à défendre, avec nos autorités nationales, une approche uniforme de l'application du Paquet Mobilité, comme nous l'avons fait aujourd'hui à Paris de manière très constructive. C'est crucial. »

Erik Østergaard, président de NLA et CEO de DTL, commente : « Nous soutenons pleinement la transition verte du secteur des transports, mais il en faudrait beaucoup plus pour nous assurer que les conditions favorables sont en place. Il existe une forte demande pour un approvisionnement en électricité adéquate et stable. Nous devons également veiller à ce qu’il y ai suffisamment d’infrastructures de recharge publiques et de capacité sur le réseau pour soutenir les points de recharge dans les entreprises de notre secteur. Sinon, le passage aux camions zéro émission n'est pas réaliste. »

Pour Prof. Dr. Dirk Engelhardt, CEO de BGL : « Outre la lutte contre le dumping social et le succès du Green Deal, la pénurie de conducteurs sera le principal défi pour nos entreprises au cours de la prochaine décennie. Nous devons rendre le métier de conducteur attractif pour une main-d'œuvre plus diversifiée. Des aires de stationnement bien entretenues et dotées d'installations sanitaires adéquates, une réforme de la législation européenne sur les qualifications des conducteurs, y compris davantage de formations en entreprise et d'apprentissage en ligne, ainsi qu'un accès plus facile des conducteurs de pays tiers au marché du travail de l'UE sont quelques éléments permettant de résoudre ce problème. Dans le cas contraire, l'approvisionnement de la population et de l'industrie par le secteur du fret routier sera en danger. »

[1] ELA : European Labour Authority (Autorité Européenne du Travail)
[2] IRU : International Road transport Union (Union Internationale des Transports Routiers)
[3] ETF : European Workers Transport Federation (Fédération Européenne des Travailleurs du Transport) 

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