« 3 questions à » Damien Pichereau, rapporteur de la mission VUL

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« 3 questions à » Damien Pichereau, rapporteur de la mission VUL

Le 18 avril dernier, Damien Pichereau député de la Sarthe en charge du Paquet mobilité européen remettait à Élisabeth BORNE, Ministre des Transports son rapport sur la mission VUL (Véhicules utilitaires légers) dont les propositions visaient entre autres à une régulation plus stricte des vul non établis. La FNTR représentée par deux professionnels du transport léger, Gérard Cohen Boulakia et Olivier Gachet, avait été auditionnée appelant à des mesures fortes, en particulier sur la concurrence du transport VUL non-établi que subissent les entreprises de plein fouet et du manque de règles et d’outils de contrôles adaptés tant en zone urbaine qu’en interurbain. 3 questions à Damien Pichereau

Comment le travail que vous menez sur le Paquet Mobilité a-t-il nourri votre analyse et rapport sur les VUL ?

Damien Pichereau : Ce travail a été essentiel dans le sens où il m’a permis d’appréhender de manière globale la problématique interurbaine du transport routier de marchandises (TRM). Or, face à une volonté de régulation du transport par poids lourds, de nombreux acteurs m’ont alerté sur le risque d’assister à un transfert d’activité vers le véhicule utilitaire léger, dont l’utilisation ne cesse de croître sur nos routes. De plus, mes nombreux déplacements dans le cadre du rapport sur le premier volet du Paquet mobilité ont été l’occasion d’analyser les rapports de force qui existent dans ce secteur entre États-membres, afin de voir les possibilités de négociation dans le but d’endiguer ce phénomène.

De quelle manière la FNTR vous a permis d’éclairer votre réflexion ?

Damien Pichereau : En tant que fédération regroupant plusieurs milliers d’entreprise du transport, la FNTR a été précieuse durant ce rapport, par les interventions, entre autres, des entreprises qui en sont membres. Plus globalement, cette mission a été un véritable travail de concertation, de co-construction non seulement avec les fédérations comme la FNTR, mais aussi les acteurs institutionnels, les organisations syndicales ou bien encore les associations environnementales. C’est cette manière de travailler qui est à l’origine de la réussite de cette mission, saluée par l’ensemble des acteurs que je rencontre.

Comment allez-vous veiller, en votre qualité de député, à la mise en œuvre tant au niveau national qu’européen de vos propositions ?

Damien Pichereau  : Mon travail ne s’arrête pas à la remise du rapport ! Je me réjouis qu’une partie de mes propositions ait d’ores et déjà été reprise par la Ministre dans le cadre du Plan de Logistique Urbaine dévoilé il y a quelques semaines. Je veillerai évidemment à ce que les propositions portées dans le rapport trouvent une issue favorable en étant proactif durant les prochaines échéances législatives qui se présenteront. Cependant, étant régulièrement sollicité sur ces questions, je continue à réfléchir, et les différents intervenants qui me sollicitent nourrissent ma réflexion, notamment sur les questions qui seront abordées dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités. Concernant le volet européen, soyez conscient que nous travaillons tous de concert pour faire évoluer la législation, malgré les difficultés à trouver un accord à 27, afin de conserver notre compétitivité sur le transport national, ce qui est ma priorité, ainsi que celle du Gouvernement.

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