Combien de temps ?

En cette période qui devrait être celle d’une trêve, voici le temps des bilans. Chacun s’accorde à dire que 2020 fut une année « particulière » et on redoute déjà de savoir comment on présentera ses vœux pour 2021. Le temps file.

Restrictions sanitaires, gestes barrière, confinements, couvre-feux. Qui aurait pu prédire voilà exactement un an que nous connaîtrions tout cela ? Il a fallu chercher au fond de nous-mêmes des ressources que nous n’imaginions pas.

Et ce n’est pas fini. La seule interrogation qui prévale c’est « combien de temps ? ». Combien de temps cela va-t-il durer ? Combien de temps nous sera pris et jamais rendu ? Combien de temps avant que nous nous revoyions ? Que nous nous touchions sans crainte ? Combien de temps avant d’atteindre d’autres rivages où la vie ne sera plus vraiment comme avant ? Le temps, cette denrée si précieuse que l’on voit s’échapper et nous glisser entre les doigts. Un printemps et un automne perdus nous ont mené à vivre au jour le jour.

Il n’y a pas eu que du mauvais. Par téléphone ou écran interposé, on s’échange différents « trucs » pour faire tenir le moral : « Apprendre à être heureux dans toutes circonstances », « déployer sa créativité », « rompre avec les vieux schémas et les boulets du passé », « se recentrer ». Le mot qui est souvent revenu, c’est : « être solidaire ». Dans une Fédération professionnelle, c’est la clé de l’unité. Être solidaire, aider, s’entraider, partager, avancer ensemble. Cette année plus que jamais, les mots ont (re)pris un sens, les actes étant guidés par cette nécessité absolue.

Alors on ne sait pas vraiment de quoi sera fait demain, mais au moins, forts de ces épreuves, nous pourrons continuer en essayant d’être utiles. Mais nous sommes sûrs au moins d’une chose : il ne s’agit pas de laisser passer l’orage. Car comme le rappelle une chef d’entreprise de transport citant Sénèque : « La vie ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la pluie ». C’’était aussi la conclusion du discours d’un ancien Président de la FNTR s’étant vu remettre la Légion d’Honneur. Cette phrase à elle seule résume bien toute une Profession, celle du transport, celle des apporteurs de solutions.

Quoiqu’il advienne, quoi qu’il arrive, finalement il n’est plus de question de savoir « combien de temps ?», il est question d’apprécier chaque jour, quel que soit le temps…

Nous vous souhaitons de belles fêtes de fin d’année.

Florence Berthelot