Mardi d'Avenir Transports : Florence Dupasquier défend les EMS au Sénat
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La séance a été animée par Pierre-Jean Rochette, sénateur de la Loire et administrateur d’Avenir Transports, et réunissait plusieurs acteurs du transport routier de marchandises, dont Florence Dupasquier (FNTR), Ghislain Fernandez (Groupe STEF), Gilles Baustert (Scania France) et Jean-Marc Rivera (OTRE).
Florence Dupasquier a mis en avant les avantages majeurs des EMS, qui consiste en la combinaison de plusieurs véhicules de taille standardisée, répondant aux poids et dimensions autorisés à la circulation en Europe, dans le but de former des ensembles plus longs tout avec une plus grande capacité de chargement :
- augmentation de la capacité de transport :
- +50% pour un EMS de 25m25 (de 33 à 52 palettes) ;
- +100% pour un EMS de 32m (de 33 à 66 palettes)
- réduction du nombre de véhicules :
- diminution d’1/3 des camions avec des ensembles 25,25m ;
- diminution d’1/2 des camions avec des ensembles 32m
- optimisation énergétique et écologique :
- baisse de consommation estimée entre -20% et -30% ;
- réduction des émissions de GES de -15% (25m25) et -27% (32m)
- moindre impact sur les infrastructures : une charge à l’essieu réduite (7,5t pour un ensemble de 60t et 8 essieux vs 8,8t pour un ensemble classique de 44t et 5 essieux).
- sécurité renforcée :
- distances de freinage raccourcies : les tests réalisés sur le circuit du Creusot ont démontré qu’un EMS 25,25m chargé à 55t lancé à 50 km/h freine 9m plus tôt qu’une semi-remorque de 40t.
- pas d’accidentologie accrue dans les pays où les EMS sont déjà utilisés, grâce à une formation spécifique des conducteurs.
- réponse à la pénurie de chauffeurs et gains de productivité.
La présidente de la FNTR a également plaidé pour une expérimentation encadrée de ces ensembles en France, sur des itinéraires non concurrentiels et complémentaires avec le ferroviaire et le fluvial afin d’apporter des éléments factuels et répondre aux interrogations légitimes liées à leur utilisation. À ce titre, elle a insisté sur la nécessité de rendre public le rapport commandé par l’ancien ministre des Transports Clément Beaune, à l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) en 2023 qui évalue l’opportunité d’une telle expérimentation.
Enfin, Florence Dupasquier a tenu à rappeler qu’il ne devait pas y avoir d’opposition entre les différents modes de transport, lesquels sont au contraire complémentaires pour atteindre nos objectifs en matière de décarbonation du secteur.
La FNTR continuera à suivre ce dossier de près et à défendre les intérêts du transport routier de marchandises dans les réflexions liées à la décarbonation en Europe.