Grand Débat National : la FNTR dévoile ses propositions
6min -L’organisation du Grand Débat National et son succès en termes de participation aura démontré une chose : les Français souhaitent qu’on les écoute et pas seulement lors des échéances électorales ! Ce qui est vrai pour nos concitoyens l’est évidemment pour lesdits « corps intermédiaires » pourtant mal-aimés depuis le début de ce quinquennat.
En tant que première organisation professionnelle représentative de la branche, il était tout naturel pour la FNTR de s’impliquer et de contribuer à cette réflexion collective censée dessiner les futurs contours de la politique gouvernementale.
Sur les 4 thèmes proposés aux Français, trois d’entre eux concernent directement le transport routier de marchandises : transition écologique, fiscalité et organisation de l’état et des services publics.
Des thématiques que la profession a déjà largement travaillé notamment lors des dernières Assises de la Mobilité avec des propositions concrètes sur les trois sujets.
Hasard du calendrier s’il en est, la fin du Grand Débat National correspond précisément à l’examen en séance au Sénat du projet de loi LOM destiné à organiser les mobilités sur l’ensemble tout le du territoire. Et au chapitre transport routier de marchandises (TRM), que trouve-t-on comme proposition ? ... rien. Enfin si, pardon, l’idée - pour le moment en sommeil mais qui ne cesse de trainer dans les couloirs du palais du Luxembourg et du Ministère - de taxer davantage le secteur, soit par un rabot des avantages de la fiscalité carburant professionnel, soit carrément avec l’introduction d’un vignette poids lourd. Voilà à quoi se résume peu ou prou la politique de TRM pour les années à venir en France dans une grande loi dite « d’orientation ».
Et pourtant, depuis des semaines, le Gouvernement nous explique que la taxation n’est pas une solution et qu’il ne répondra pas au ras-le-bol fiscal par la création de nouvelles taxes. Entendons-nous bien, la République en Marche n’est pas la seule exempte de contradiction sur ce sujet. Les Républicains, qui n’ont a priori pas une appétence idéologique démesurée pour l’accroissement de la pression fiscale notamment sur les entreprises, eux aussi (pour certains) seraient séduits par cette idée pourtant si peu originale de taxer davantage les acteurs du TRM.
La profession a déjà largement évoqué le sujet et son opposition ferme et définitive à toute taxation supplémentaire. Mais au-delà de la fiscalité, c’est bien autre chose qui est en jeu : celle d’une politique de transport d’avenir, ambitieuse, à la hauteur des enjeux de transition énergétique, de mobilité, de modèle de consommation, d’emploi et de pouvoir d’achat. C’est cela qu’a voulu porter la FNTR dans le Grand Débat. Le transport routier ne peut se résumer à une question fiscale, c’est avant tout une question humaine, économique, sociale, écologique qui impacte chaque jour la vie de l’ensemble des Français.