Il n’y a pas de petit transporteur

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Il n’y a pas de petit transporteur

Les assemblées générales des syndicats locaux de la FNTR sont toujours l’occasion d’aller à la rencontre des adhérents, d’échanger sur leurs problématiques et leurs attentes, et aussi de partager des moments conviviaux bien agréables.

C’est aussi le moment où on peut montrer que « Paris » n’est pas une entité lointaine et déconnectée du terrain mais qu’on bosse tous, chacun à un niveau territorial ou national, dans l’intérêt de la profession. Et on bosse beaucoup !

Dans ces échanges et ces conversations, je suis toujours frappée par le fait que certains viennent, presque timides et un peu gênés en disant « vous savez, moi, je ne suis qu’un petit transporteur... ».

Et toujours, je m’exclame « il n’y a pas de petit transporteur ! ».

Il y a, incontestablement, de nombreuses petites ou moyennes entreprises (comme dans tous les secteurs économiques d’ailleurs). Rappelons que le seuil pour être considérée comme une PME est d’employer moins de 250 personnes et de réaliser un chiffre d’affaires annuel de moins 50 millions d’euros. Et pour être qualifiée de TPE, il faut employer moins de 20 salariés.

En nombre, on parle d’une très grosse partie des entreprises.

Pour autant, le transport est une activité tellement essentielle à la vie quotidienne, à l’économie, au commerce (et à tout, en fait) que ce service ne peut pas être « petit ».

D’ailleurs, au fil de la discussion avec les entrepreneurs sur leurs activités, on constate qu’on souvent d’activités très spécialisées, des « niches », dédiées au fonctionnement de l’économie locale (assainissement, approvisionnent agricole ou agro-alimentaire, distribution de carburant ou logistique industrielle).

On réduit souvent les petites entreprises à la seule sous-traitance, avec une connotation un peu péjorative. Pourtant, la sous-traitance, dès lors qu’elle n’est pas dévoyée ou abusive, est aussi un mode d’organisation et de performance du secteur.

Quelle que soit la taille, ce sont les mêmes préoccupations qui sont partagées par les chefs d’entreprise du transport : le sens du service rendu, bien réalisé, le souhait d’être mieux reconnus, respectés. Et aussi payés à la hauteur de la valeur ajoutée produite ! (Vaste programme).

Par nature, une Fédération rassemble toutes typologies d’entreprises, de toutes tailles, de toutes spécialités, et sur tous les territoires afin d’œuvrer dans un esprit collectif, dans l’intérêt d’une profession incontournable. Et noble.

C’est cette diversité qui fait sa richesse. Il suffit d’une assemblée générale de syndicat n’importe où en France pour le constater.

Florence Berthelot

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