«Je ne suis pas celle que vous croyez !»
2min -Le temps est certes à la morosité. Non seulement on est passé de l’été à l’automne sans transition mais les mesures sanitaires annoncées, et plus encore celles redoutées, plombent le moral. Et l’activité transport. Alors que l’été a été actif, sans néanmoins permettre de retrouver les niveaux d’avant -crise, les quelques jours écoulés laissent apparaître un ralentissement. Soyons attentifs : le transport routier de marchandises est toujours un indicateur avancé de l’économie. Mais, preuve de ce qu’il est de bon ton d’appeler la « résilience » du secteur, les adhérents FNTR contribuent activement à la première « semaine nationale du transport routier de marchandises ». Le but ? Ouvrir les portes de l’entreprise aux élus : maires, députés, sénateurs, présidents de région. En soi, la démarche n’est pas nouvelle. Mais là, elle est coordonnée sur l’ensemble du territoire sur une même période. Près de 40 évènements permettent aux « institutionnels » de comprendre de l’intérieur à quel point l’activité de transport est un boulot de professionnels, extrêmement sophistiqué, dans une logique d’optimisation des flux, et… de développement durable !
Non, les transporteurs ne sont pas des gens qui boivent du gazole au petit déjeuner et font circuler des camions juste pour le plaisir et à vide. Oui, les conducteurs routiers sont des professionnels du transport soucieux de sécurité routière et de fiabilité des livraisons. Oui il y a des équipes derrière qui sans conduire font aussi tourner la boutique. Oui, l’entreprise de transport est un acteur majeur de l’emploi et du dynamisme économique au niveau local. Et oui, le transport routier est totalement indispensable et incontournable. Et oui, on s’engage dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de polluants. Comme d’habitude, les élus en ressortent toujours bluffés, voire admiratifs. Ils ne savaient pas. Mais désormais ils s’en souviendront. L’entreprise a exprimé « je ne suis pas celle que vous croyez ». Il semble parfois que ce soit le début d’une opération « séduction ». Soyons persévérants. Le chemin est encore long pour qu’il y ait une vraie reconnaissance générale et publique de ce que nous, nous savons depuis longtemps !
Florence Berthelot