La vie d’Avent

3min -
La vie d’Avent

Dans la tradition religieuse chrétienne, la période de l’Avent commence 4 semaines avant Noël. Crèche, santons, cantiques. On se prépare à une fête qui célèbre la naissance et la vie.

De nos jours, dans nos sociétés plus consuméristes, c’est plutôt le moment où les gamins deviennent intenables à l’approche de la découverte des cadeaux sous le sapin, où les magasins sont bondés, même le dimanche, où l’on échafaude menus de fête et le plan de table (où va-t-on assoir Tata Gudule et surtout qui va-t-on placer à côté ?).

Au passage, passons encore une fois le message : tout cela sera apporté par des camions (sauf Tata Gudule).

Les traditions ont leur charme. C’est un repère bienvenu qui ponctue l’année que l’on n’a pas vu passer.

Néanmoins, le monde moderne apporte son empreinte aux antiques rituels. Ainsi, voilà presque deux ans que nous redécouvrons et égrenons l’alphabet grec. On en est à la quinzième lettre. Il en reste neuf… L’aspect sanitaire semble devenu l’alpha et l’oméga du temps qui passe.

Certains s’interrogent. Pourra-t-on être plus de six à table ? Papy et Mamie vont-ils à nouveau être contraints de manger la bûche dans la cuisine ? Et si on offrait du gel hydroalcoolique parfumé ou des masques joliment brodés ? Plaisir d’offrir, joie de recevoir.

D’autres sont plus inquiets à force d’écouter les nouvelles. Y aura-t-il seulement des fêtes ? Microbes et virus semblent débouler du monde entier (par avion) et des mesures gouvernementales plus restrictives (confinements et couvre-feux) sont redoutées. On a forcément dans son entourage des personnes plus flippées que d’autres.

Il est le loin le temps où on s’enchantait à la perspective du « monde d’après », idéal et apaisé où tirant les leçons des erreurs du passé, on serait par magie devenus plus vertueux. Ce qui est acquis, c’est que l’on n’est plus vraiment dans le « monde d’avant ».

Peut-être est-on entre les deux mondes. Après tout, l’Avent est un temps d’attente.

Mais restons positifs ! Ah ben non… une telle phrase pourrait être mal interprétée.

Nous allons nous retrouver et festoyer le soir du Réveillon. En plus, on ne manquera pas de sujets de conversations entre l’approche des élections 2022 et le reste. Indiscutablement, cela va mettre de l’animation. Attention néanmoins de ne pas en venir aux mains. Les urgences hospitalières n’ont vraiment pas besoin de ça.

Il sera utile de rester calmes et de ne pas souffler sur les braises. Comme le raconte l’histoire : « L’âne et le bœuf soufflent dessus ». A chacun de savoir qui fera l’âne et qui fera le bœuf...

Florence Berthelot

Haut de page