Le calendrier de l’Avent*

Monsieur Wikipédia qui est, comme chacun sait, un puits de science, nous explique que le calendrier de l’Avent vient d’une tradition allemande, consistant à donner chaque jour, dans les 25 jours précédant Noël, une image pieuse aux enfants. Des polémiques font rage entre les éminents spécialistes de la question (il doit forcément y en avoir car il y a des spécialistes pour tout) pour savoir si l’Avent tombe systématiquement le 1er décembre, où à partir du 4ème dimanche avant Noël. Foin de toutes ces considérations, on a déjà pu entendre une présentatrice météo nous annoncer un 30 novembre : « Demain c’est la Saint Avent. Si vous en connaissez n’oubliez pas de leur souhaiter leur fête ». Sans commentaire… De toutes façons, le monde change.

La preuve, c’est qu’en lieu et place d’images pieuses, on nous distribue des tracts et des préavis de grève. Le 5 (ou le quatre au soir), le 7, le 11, en fait c’est vraiment tous les jours. Nul doute que pour certains, c’est une manière d’attendre Noël. Avec tout ce que chacun peut donner comme sens (ou pas) à cette fête : des cadeaux, la venue d’un sauveur, de bons repas ou des congés (notez la diversité des approches…). En attendant, on marche. Ou rien ne marche plus. Apparemment, on fait déjà retraite (s). Ou non. Clairement, on n’est pas dans l’esprit qui marque toujours cette période où les enfants sont rois. On parle beaucoup d’eux pour savoir s’ils paieront pour nous. Alors qu’eux se rassurent en remarquant que Papa Noël se balade en traineau volant et ne sera pas gêné parce qu’il n’y a pas de train ou de métro. On n’aura au moins pas cette inquiétude à gérer. En attendant, c’est bien l’Avent. Tous les jours, on est un peu plus chocolats.
 
*merci à Anthony qui m’a donné l’idée de cet édito

Florence Berthelot