Les sujets européens dans l’intervention de Clément Beaune, Ministre délégué chargé des Transports, au Congrès FNTR
3min -Dès ses premiers mots d’introduction, le ministre a lancé « votre profession est aussi une mission ! » voulant montrer sa connaissance et reconnaissance de la valeur du secteur. Il a évoqué ensuite les crises plurielles que nous vivons et une situation internationale difficile qui pourrait l’être davantage encore… L’Etat français assurera un accompagnement d’aides à la cuve et à la pompe jusqu’à la fin 2022 ; « accompagnement qui ne pourra pas s’interrompre brutalement » précise-t-il aussi. « Il y a d’ores et déjà une stratégie européenne pour sécuriser les approvisionnements énergétiques » a-t-il ajouté. Nous suivrons de près ce dernier point et les obligations des Etats qui s’en dégageront.
Clément Beaune évoque le grand défi de la décarbonation. Réaliste, il estime que décarboner les poids lourds prendra plus de temps et « ne se fera pas dans la décennie », « il faudra continuer sur plusieurs leviers ». Et de poursuivre « la transition énergétique n’est pas une option et n’est pas une sanction, l’Etat doit être là pour avancer ». A la FNTR, nous comprenons ici que les autorités françaises ne laisseront pas supporter tout le coût de la transition aux transporteurs routiers ; en effet, il est clair que tous les acteurs devront participer à la transition énergétique mais chacun à la hauteur de ses moyens.
Concernant le Paquet Mobilité et les enjeux de son application, le ministre des Transports estime que si parfois ses règles apparaissent complexes, elles sont utiles. Il a demandé à l’assemblée FNTR « n’hésitez pas à nous signaler si les contrôles ne sont pas suffisants ! » Puis évoquant les contentieux en cours, sans doute ceux engagés devant la Cour de Justice de l’UE par huit pays pour tenter de contrer les nouvelles règles du Paquet Mobilité, il a affirmé « ils seront gagnés ». Il a encore ajouté pour appuyer les objectifs : « La juste concurrence et la protection sociale seront défendues ».
Enfin, sur l’attractivité du métier, le ministre entend « valoriser un métier qui peut bien payer ». Il va dans les jours qui viennent lancer un travail en commun avec le ministère du Travail et le ministère de l’Intérieur pour renforcer cette attractivité. Ce sera le thème de la prochaine conférence de l’IRU le 11 octobre au Parlement européen ; Florence Berthelot pour la FNTR y prendra la parole.