Mars attaque !

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Mars attaque !

Dans l’édito précédent, j’évoquais le « simili martien à la graisse de cabestan ». Une intuition sans doute au regard de l’actualité de ces derniers jours où on apprend que les avions militaires américains et canadiens auraient abattu des « objets volants non identifiés » dont certains experts de plateaux n’excluent pas qu’ils soient d’origine « extraterrestre ».

Si c’était le cas, avouez que ce serait ballot d’avoir fait des milliards de kilomètres dans l’espace intersidéral grâce, sans doute, à une technologie inconnue sur notre planète, pour se faire bêtement descendre dans notre atmosphère. Evidemment, on ne peut que rester très incrédule face à ces évènements, trop blasés que nous sommes après des décennies de films de science-fiction.

Notons que nous avons souvent qualifié ces entités de « martiens » même si l’étude approfondie de la planète rouge ne nous pas encore révélé la présence des petits hommes verts.

Cela dit, il ne nous manquait plus que ça. Après la crise sanitaire, la guerre en Ukraine, la crise énergétique, l’inflation, voilà-t-il pas que les aliens arrivent !
Revenons sur Mars. Dans la mythologie romaine, Mars était le dieu de la guerre. Et c’est aussi le troisième mois de l’année civile.

Or, voilà que plusieurs acteurs économiques et même le Gouvernement commence à alerter sur un « mars rouge ». En cause, une inflation probable à deux chiffres sur les produits alimentaires. Le panier de la ménagère (ou du ménager, il n’y a pas de raison..) va être soit plus lourd en prix, soit plus léger en denrées, soit les deux. Pas très réjouissant.

Ajoutons-y les blocages et grèves annoncés à partir du 7 mars et le rouge risque de virer au noir. Une mauvaise conjonction de planètes se profile entre les inquiétudes sur le pouvoir d’achat et la réforme des retraites.

Quant à la guerre des mondes, elle s’éternise, un an après son commencement. Triste anniversaire.

Dans ce contexte, les affaires continuent. Ou pas. Et parce qu’on veut croire qu’on sera encore là en 2040 ou 2050, on parle de décarbonation des transports. Peut-être est-ce plus facile d’aborder les horizons lointains que de régler les problèmes immédiats.

L’Union européenne vient d’annoncer les nouveaux objectifs pour les poids lourds : -90% des émissions de CO2 en 2040.

Ben voyons. On a beau être optimiste, on a beau être résolument engagé dans la lutte contre le changement climatique, à un moment il faut tout de même rester réaliste et atterrir un peu.

Et arrêter avec la science-fiction.

Comme pour les soucoupes volantes, quand c’est trop gros, beaucoup sont très très dubitatifs.

D’ailleurs, c’est peut-être dommage d’avoir abattu ces engins. On aurait pu découvrir à quoi ils carburaient…

Florence Berthelot

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