Plein de bonnes choses, tout ça, tout ça….
3min -Les lecteurs assidus savent que la période des vœux est toujours un peu compliquée. D’abord, il faut les formuler en premier, ou surtout ne pas oublier d’y répondre. Ensuite, il faut faire preuve d’un peu d’originalité et de personnalisation. Enfin, on ne peut que souhaiter le meilleur.
L’année dernière, on avait, de manière un peu provocatrice (pas le genre de la maison en plus..), hésité entre « Bonne chance ! » et « Que la force soit avec vous ! ». Il n’y a pas à dire, il y avait quand même un côté visionnaire.
Evidemment, on ne plaisantera pas avec le souhait portant sur la santé car franchement c’est quand on ne l’a plus qu’on se rend compte à quel point c’est précieux. Ce n’est pas pour rien que la FNTR s’est engagée à la fois pour la santé des salariés et celle des chefs d’entreprises. On rappellera ici le partenariat conclu avec l’Observatoire Amarok d’Olivier Torrès dédié aux dirigeants et qui peut être un accompagnement salutaire dans les périodes difficiles.
Pour le reste, parfois on ne sait pas trop quoi dire d’autre que « plein de bonnes choses » ce qui signifie « prenez ce qui vous plaira dans ce qu’on pourra souhaiter ». Ce n’est pas dépourvu de sincérité pour autant. Cela revient à finir par offrir un bon cadeau en désespoir de cause de trouver le présent qui conviendrait et qui ferait plaisir.
Plutôt que d’offrir n’importe quoi qui sera peut-être revendu sur Internet le lendemain (quelle époque tout de même…). Ou de mettre tout un tas de drapeaux en arrière-plan pour faire plaisir au plus grand nombre (ou pas).
D’autant que, sans plomber l’ambiance, la trêve des confiseurs a bien mérité son nom. Une parenthèse dans un contexte morose, d’incertitude sur l’avenir économique ou encore politique, sur la situation nationale ou internationale. A l’heure où ces lignes sont écrites, le premier conseil des ministres de l’année a été annulé. Le bruit court d’un remaniement.
Ça commence mal car, pour une fois, on aimerait bien garder notre ministre des Transports (ce doit bien être la première fois qu’on écrit cela à la Fédération) mais apparemment c’est loin d’être gagné.
On s’adaptera comme toujours.
Et surtout on prendra exemple sur nos entreprises. Car si beaucoup sont à la peine, les entrepreneurs restent des entrepreneurs, des gens à part qui regardent devant et veulent toujours y croire. Quitte à passer parfois pour un peu fous.
A l’instar de celui (il se reconnaîtra) qui m’écrit : « Tous mes vœux de bonheur, santé et réussite pour cette nouvelle année 2024 qui s’annonce passionnante et pleine de promesses pour notre magnifique pays. A très vite pour partager cette belle aventure ».
Eh bien c’est lui qu’on a envie de croire. Mieux, qu’on a décidé de croire.
On n’a donc rien à perdre à se souhaiter plein de bonnes choses, et tout ça, tout ça (et non pas toussa, toussa comme on le lit partout). Car il n’y a aucun risque à vouloir le meilleur.
Et surtout à travailler pour qu’il advienne.
Florence Berthelot