Quelques points clés du discours sur l’état de l’Union par la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen - Strasbourg le 14 septembre 2022 – Parlement européen

Dans le grand hémicycle de Strasbourg, le bleu et le jaune, couleurs du drapeau ukrainien, s’affichaient ouvertement à la boutonnière des vestes ou se reflétaient dans les vêtements portés par les eurodéputés. En effet, la Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola (PPE-Malte) est arrivée avec une invitée d’honneur : Olena Selenska. Puis, rappelant brièvement les crises que traverse l’Europe : l’invasion illégale de l’Ukraine, la hausse des prix du gaz et de l’électricité, la crise climatique, elle a ensuite donné la parole à la Présidente de la Commission européenne.

Voici quelques points à retenir du Discours d’Ursula von der Leyen sur l’Etat de l’Union où les entreprises et les PME, en particulier, ont été citées à plusieurs reprises. Une prise de parole particulièrement « cash » :

Nous sommes mis à l’épreuve par une guerre de l’énergie, de l’économie. C’est aussi d’une guerre contre nos valeurs. La solidarité européenne avec l’Ukraine va rester inébranlable. Face à notre courage et solidarité, Poutine échouera.

Il est urgent de nous débarrasser de notre dépendance aux énergies venant de Russie ; de 40% de dépendance l’hiver dernier, nous sommes passé à 9% aujourd’hui. Nous devons accepter des stockages en commun et diversifier nos ressources ; nous nous tournons vers l’Algérie, la Norvège, les Etats-Unis.

La crise climatique pèse également sur notre futur. Joindre les deux bouts inquiète les entreprises, notamment les PME et bien sûr les citoyens européens. Nous les soutiendrons.

Un plafond pourrait être instauré concernant les recettes des entreprises qui produisent de l’électricité à faibles coûts et font des profits inespérés ! Il est difficile d’accepter que certains tirent bénéfice de la guerre. Le chiffre 140 milliards d’euros a été avancé concernant les super profits et ce fonds sera utilisé dans les 27 Etats membres pour amortir la crise.

Si le gaz est trop cher, cela nuit à notre compétitivité mondiale. Il faut découpler gaz et électricité (les cours du gaz entraînant ceux de l’électricité). Il y a 50 ans, dans les années 1970, nous n’avons pas tiré les conclusions de la crise des énergies fossiles, on a continué avec notre dépendance au fossile. Nous allons créer une Banque européenne de l’hydrogène. Nous investirons 3 milliards d’euros.

Le Pacte Vert européen reste important, nous participerons à la prochaine conférence des Nations Unies sur la biodiversité qui se tiendra à Montréal. Nous devons mieux nous préparer pour les changements climatiques.

Nous devons soutenir la croissance et l’emploi, en octobre nous présenterons des idées pour la gouvernance économique. Il faudra lever les obstacles pour les PME, ossature de notre industrie. L’inflation, les incertitudes pèsent sur les PME. Nous présenterons bientôt un Paquet de soutien aux PME.

Ce paquet de mesures en faveur des PME comprendra la modification de la directive sur les arriérés de paiement. Un défi ensuite est le manque de personnel. Nous voulons investir dans la formation en lien avec les entrepreneurs et les demandeurs d’emploi. 2023 sera l’année européenne des formations professionnelles.

Sur l’accès aux matière premières « critiques » pour nos industries comme les terres rares ou le lithium, nous devons éviter de nous retrouver en situation de dépendance. D’autres partenariats sur le plan géographique existent ailleurs qu’en Chine ; nous nous tournons vers le Mexique, la Nouvelle Zélande, l’Australie et l’Inde. Nous allons préparer des réserves stratégiques.