Retour aux sources
3min -Un petit calcul de tête. C’est bien cela. Cela fait 18 mois que je n’ai pas pris un train. Depuis février 2020, lorsque je suis allée à Bruxelles pour célébrer les 20 ans du Comité de Dialogue social européen au Parlement.
Quant à la dernière Assemblée générale de syndicat à laquelle j’ai assistée, c’était en décembre 2020. A Marseille. D’ailleurs, Marseille fait toujours ses AG en décembre.
Cette fois-ci en route dans le sens diamétralement opposé, vers le Pas de Calais. C’est sûr que cela a un peu changé. QR Code, masque sur tout le trajet. Re-QR code, gel hydroalcoolique et masques. Peut-être pas le monde d’après, mais certainement plus le monde d’avant.
Au début, on ne serre pas la main, on ne s’embrasse pas. On dirait que tout le monde a du mal à retrouver ses marques. Puis on aborde les sujets professionnels. Au menu, emploi et recrutement et transition énergétique.
Et comme toujours la magie opère : la passion, l’engagement des chefs d’entreprise sur des sujets majeurs, des enjeux d’avenir, est là. L’énergie des intervenants et de la salle est communicative. La crise sanitaire n’a pas entamé la passion. Les échanges sont nourris, les questions fusent. Durant tous ces mois, personne n’a relâché ses efforts ni au Siège de la FNTR, ni dans les territoires.
A la pause, les exposants sont impatients de rencontrer les transporteurs. Il y a de plus en plus de monde. Au cocktail, puis au dîner les masques ne sont pas très pratiques, ils disparaissent dans les poches. On parle, on rit. On est si heureux de se revoir. Oui, il y a des problèmes, oui la reconnaissance du rôle majeur que le transport routier de marchandises a joué durant tout ce temps a été oubliée.
Mais nous sommes tous là, plus motivés que jamais, tournés vers l’avenir et des projets plein la tête.
Et puis, il y a le moment de convivialité, le dîner, un spectacle de magie. Le prestidigitateur est brillant, mais tout ému. Cela fait dix-huit mois qu’il n’a pas travaillé. En fin de soirée, le doyen du syndicat (85 ans) salue ses collègues. Sa vivacité fait l'admiration de tous.
Gare de Béthune samedi matin. Le chef de bord nous menace de plein d’amendes : 135 euros d’amende pour port incorrect du masque, 200 euros si on oublie un colis qui devra être détruit à nos frais. Interdiction de manger ou de grignoter.
Bienvenue dans le nouveau monde...
Florence Berthelot