Sécurité routière : une priorité pour le transport routier de marchandises
3min -Au global, en 2018, 3% des accidents corporels et 13 % de décès de la route implique un camion. Sur la même année, 444 personnes ont été tuées dans un accident impliquant un camion. Cependant, depuis l’an 2000 la tendance est nettement à la baisse, passant de 998 victimes en 2000 à 444 victimes en 2018, soit une baisse de -56 %.
L’augmentation constatée des accidents mortels impliquant un camion en 2018 est notamment liée à l’augmentation des accidents en agglomération qui est passée de 75 à 93 personnes tuées, soit 18 victimes de plus que l’année précédente.
Parmi les accidents mortels impliquant un camion, 60 % ont eu lieu sur route hors agglomération, 21 % en agglomération et 19 % sur autoroute. Cette répartition est stable.
Mais ce qu’il faut noter, au-delà de l’implication d’un camion, c’est le taux de responsabilité dans les accidents. Et hormis les piétons, les conducteurs de camions sont les acteurs dont la responsabilité est la moins mise en cause (29 %). Par exemple, les vélos représentent 44 % et les véhicules particuliers 68 %.
Même constat concernant les problématiques de consommation d’alcool ou de stupéfiants. Les conducteurs de camions font figure de bons élèves en la matière.
En 2018, parmi les conducteurs impliqués dans des accidents mortels et dont l’alcoolémie était connue, 18 % étaient alcoolisés. Les conducteurs de camions sont rarement alcoolisés (1 %), contre 20 % les conducteurs de véhicules particuliers, 19 % les motocyclistes et 15 % les conducteurs de véhicules utilitaires.
De bonnes pratiques notamment liées à la formation des conducteurs et aux évolutions technologiques sur les véhicules.
Concernant la formation, depuis 1995, tout conducteur routier doit, en plus de son permis poids lourd, disposer d’une formation initiale obligatoire (FIMO). Cette formation est renouvelée tous les cinq ans dans le cadre de la formation continue obligatoire (FCO). Elle permet aux conducteurs d’actualiser leurs connaissances en matière de sécurité routière et d’éco-conduite.
Ce dispositif de formation, au départ uniquement français, a d’ailleurs été étendu à tous les pays de l’Union Européenne depuis le 1er septembre 2009.