Tout ce qu’on aura fait...

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Tout ce qu’on aura fait…

Dans ces derniers jours de confinement, il est intéressant de se pencher sur tout ce qu’on aura fait. En tant que Fédération professionnelle, c’est en fait assez impressionnant. Que de sujets, que de problèmes, et que de solutions trouvées ! Accueil de conducteurs, attestations, report d’échéances réglementaires, intervention sur le chômage partiel, les délais de paiement, l’assurance-crédit, mesures pour soulager la trésorerie, établissement d’un guide de bonnes pratiques sanitaires en entreprise, établissement d’un plan de relance, enquêtes, réponses aux questions, informations, accompagnement individuel des entreprises, la liste est tellement longue. Et jusqu'au point d’orgue, une grande campagne de communication « si vous l’avez c’est qu’un camion vous l’a apporté ! » déclinée en radio et sur les médias sociaux pour valoriser le transport routier de marchandises et remercier les entreprises et leurs équipes. En 8 semaines, et à distance, c’est un tour de force. Alors c’est sûr quand vous parlez avec des proches ou des amis en arrêt forcé, ça tranche. Certes il y a ceux qui étaient dans des maisons avec jardin et qui affichent une mine insolente dans les Skype et FaceTime. Tandis que d’autres confinés en appartement apparaissent blafards. Il semble qu’il y ait eu beaucoup de tris, rangements, nettoyages, décorations. D'éducation des enfants à domicile. De visionnages de films ou de séries sur tous les supports existants. De la cuisine et de la prise de poids. De lectures. De sorties dans les supermarchés (déprimant) De tentatives de fabrication de masques (ah ! il n’y a pas que moi). Tout cela a parfois évolué dans le temps. Les bonnes résolutions du début (je vais faire du sport) se sont parfois étiolées (il faut que je change de canapé). Certaines familles se sont soudées, d’autres non. Et il y a eu, parce que le temps est long, des expériences bizarres. Bizarres parce que très inhabituelles de la part de ceux qui s’y sont essayés. En vrac comme ça dans une sorte de bêtisier de l’aliénation : commencer à rédiger un bouquin (enfin les 10 premières pages), bricoler (oh c’est donc ça un marteau !), tenter d’apprendre une langue exotique, détricoter un pull pour récupérer la laine, faire germer des pépins de pomme. Mouai. A écouter tout cela, il devient urgent que ce confinement cesse ! Des gens qu’on croyait « normaux » sont en train de perdre la boule. Cela dit, il est à redouter que la période qui va s’ouvrir soit peut-être plus difficile que celle qui vient de s’écouler. Mais ce qui est sûr, il y a des expériences qui ne seront plus tentées. Un marteau qui tombe sur les doigts de pieds ça fait mal...

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