Pour le « Bureau commun » BGL, FNTR et NLA, la proposition ambitieuse de la Commission européenne sur les normes CO2 des poids lourds exige des objectifs tout autant ambitieux pour les infrastructures de carburants alternatif
3min -Le « bureau commun » BGL, FNTR et NLA reconnaît que la Commission européenne a écouté le secteur du transport routier en introduisant un objectif de réduction de 90% pour les émissions de CO2 des poids lourds par rapport à 2019. Cela laisse une petite porte ouverte pour que de nouveaux camions soient vendus avec des moteurs à combustion à partir de 2040 au lieu d’une élimination complète.
Le déploiement de l’infrastructure de l’hydrogène et des stations de recharge pour les véhicules utilitaires lourds n’en est toutefois qu’au stade initial. Compte tenu des objectifs très ambitieux en matière de CO2, il appartiendra donc désormais au marché et aux États membres de l’UE d’être tout aussi ambitieux pour garantir des infrastructures suffisantes pour déployer des carburants alternatifs ainsi qu’un réseau énergétique adéquat en Europe. Un suivi étroit des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs ambitieux sera important pour veiller à ce que les chaînes logistiques ne soient pas perturbées.
Les camions électriques à batterie et à hydrogène coûtent encore dans un avenir prévisible 2 à 5 fois le coût d’un camion à moteur thermique. Il est donc essentiel que les opérateurs de transport reçoivent des incitations pour opérer le virage vert.
Le Bureau commun appelle depuis longtemps déjà à la reconnaissance dans le règlement européen sur le CO2 pour les poids lourds des carburants renouvelables et durables sur le plan environnemental, aux côtés de l’électrique et de l’hydrogène. Cela signifie que les opérateurs de transport pourraient utiliser les options qui sont immédiatement disponibles dans les années et la décennie à venir, y compris les carburants renouvelables et climatiquement neutres, sans risquer de réduire la productivité ou de compromettre la sécurité de la chaîne d’approvisionnement. Nous regrettons que dans la proposition d’aujourd’hui les carburants climatiquement neutres ne trouvent pas leur place.