C’est pas le jour…

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C’est pas le jour…

Le saviez-vous ? Le 1er mars, c’était la journée internationale du compliment. Imaginez cette journée à se faire des politesses « Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau ! Si votre ramage etc… ». Si bientôt va s’ouvrir la semaine internationale de la logistique, force est de constater qu’à part le transport public, le transport de marchandises, la logistique et le camion n’ont pas leur « journée mondiale ». Il existe un site qui recense l’ensemble de ces journées. A ce jour, il y en a 504 soit plus que de jours dans l’année. Certes, il y a les jours créés par les grandes organisations internationales (ONU, UNESCO) sur des thèmes d’importance : contre la torture, les discriminations, le SIDA, pour les droits des femmes, ou de lutte contre toutes sortes de maladies. Mais apparemment, il en existe d’autres plus étranges créés de toute pièce par certains pays ou certaines associations et qui sont moins connus.

Ainsi, c’est dans l’allégresse que sont écrites ces lignes car c’est la journée internationale du bonheur. Autant se dépêcher car demain c’est la journée internationale du rangement de bureaux (il va y avoir du boulot) ! De nombreux animaux sont célébrés particulièrement : le rhinocéros (22 septembre), les serpents (16 juillet), les manchots, les chats, le moineau et même le pangolin (?).  Le tricot, la thyroïde, le reggae, le hamburger, le bégaiement, le Ninja, la Bible et les gauchers ont aussi leur référence calendaire. Célébrons les câlins (le 21 janvier), l’amitié (le 30 juillet), et le sourire (5 octobre).

Cependant, déplorons qu’une activité aussi essentielle que le transport ne fasse pas l’objet d’une distinction particulière. S’il y a des références à la « mobilité », (notamment sous forme de « semaines ») on oublie joyeusement le transport de marchandises. Semble -t-il moins important que la mini-jupe (le 6 juin) ou encore le « jardinage nu » (4 mai) ? Il semble qu’on ait voulu créer la journée -au-moins nationale – de l’ascenseur. Pour faire chic, on l’avait rebaptisée « mobilité verticale ». Méfions-nous du génie de la communication : être tenté par le terme de « mobilité horizontale » pourrait aboutir à la confusion entre ce qui est fêté le 16 octobre ou le 21 décembre. Mais la décence nous interdit de l’écrire ici. Les curieux iront vérifier par eux-mêmes.

Florence Berthelot

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