Coronavirus : l’économie prochaine malade ?

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Coronavirus : l’économie prochaine malade ?

En Chine, après une période à l’arrêt, l’activité économique reprend progressivement pour revenir à la normale. Il reste cependant impossible de rentrer ou de sortir des régions infectées, ce qui rend le flux de marchandises de fait inexistant.

La Fédération Chinoise des Constructeurs de Voitures Individuelles (CPCA) estime une baisse des ventes de l’ordre de 70% pour le mois de février et de 40% sur les deux premiers mois de l’année.

Nissan et Honda ont retardé le redémarrage de leurs usines en Chine. Les usines de Honda à Wuhan resteront suspendues jusqu’au 11 mars et Nissan a également réduit sa production dans certaines usines japonaises en raison de problèmes d’approvisionnement, mais a déclaré qu’il n’y avait eu jusqu’ici aucun impact sur ses autres usines mondiales.

Dans le transport maritime de marchandises, l’indice des prix « Beltic Dry index » (qui s’utilise dans le transport maritime de vrac sec) se trouve à son niveau le plus bas depuis 2016. De nombreux ports se trouvent encore fermés en Chine.

Selon l’Association internationale du transport aérien (Iata), l’impact du coronavirus pourrait priver le secteur de 30 millions de dollars de recettes pour les compagnies aériennes en 2020. Selon l’association, qui regroupe 290 compagnies aériennes, la baisse nette du nombre de passagers pourrait être de 8,2% dans la région Asie-Pacifique cette année. Air France-KLM a estimé entre 150 et 200 millions d’euros le manque à gagner dû à la suspension de ses vols jusqu’en avril.

Le prix du pétrole repart à la baisse descendant sous la barre des 50 dollars face aux craintes sur la demande chinoise. Selon les prévisionnistes, le coronavirus pourrait avoir un impact plus fort sur l’économie mondiale que celle du Sras. En Chine, en 2003, le Sras avait provoqué une baisse de 2 points du PIB au premier trimestre, mais l’économie chinoise avait fortement rebondi à partir de deuxième trimestre et la croissance de l’année avait été de 10%, grâce à l’explosion des exportations. Cependant, les exportations ne sont plus un moteur de l’économie chinoise. Les économistes estiment une scenario moins favorable.

En ce qui concerne la croissance mondiale, Morgan Stanley estime une baisse de 0,5 point au premier semestre si l’épidémie n’est pas finie avant mi-avril.

Par ailleurs, en France, le gouvernement prévoit une série de mesures pour faire face aux impacts économiques liés au coronavirus. Ces mesures seront les mêmes mises en place au moment des mouvements sociaux.

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