INSEE : Première estimation de la perte d’activité économique

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INSEE : Première estimation de la perte d’activité économique

L’impact de la crise sanitaire en cours peut être assez hétérogène suivant les branches d’activité (tableau 1).

Tableau 1, Estimation de la perte d’activité liée aux mesures d’endiguement (écart entre l’activité économique estimée pendant la dernière semaine de mars et l’activité d’une semaine « normale »)

Tableau 1, Estimation de la perte d’activité liée aux mesures d’endiguement (écart entre l’activité économique estimée pendant la dernière semaine de mars et l’activité d’une semaine « normale »)
  • Les activités agricoles devraient se poursuivre seulement un peu en-deçà de la « normale » et les industries agro-alimentaires seraient moins affectées que le reste de l’industrie. L’ensemble ne verrait son activité fléchir que légèrement
  • En revanche, compte tenu des remontées obtenues dans les différentes branches industrielles, seule la moitié de l’activité du reste de l’industrie serait maintenue. 
  • Parmi les services marchands, certaines branches sont très sévèrement touchées (transports, hôtellerie, restauration, loisirs, etc.) tandis que d’autres le sont sans doute beaucoup moins (télécommunications, assurance, etc.)
  • Par ailleurs, les versements de loyers immobiliers sont inertes et donc peu affectés à court terme pour la plupart. Les deux tiers de l’activité des services marchands seraient ainsi maintenus.
  • Pour ce qui est des services non marchands, leur prise en compte en comptabilité nationale retient le plus souvent l’hypothèse d’une valorisation par leurs coûts de production, principalement salariaux, ce qui les rend très inertes par nature. Le recul de l’activité y est donc moins marqué, par convention. Néanmoins, certaines activités des services non marchands baisseraient fortement (crèches, garderies, bibliothèques, activités sportives par exemple)

Au total, la perte d’activité « instantanée » est estimée à environ un tiers. Cet ordre de grandeur semble cohérent avec les premières informations disponibles sur la situation des salariés, dont un tiers environ serait en activité sur le lieu habituel de travail, un tiers en télétravail et le dernier tiers en chômage partiel. Ce chiffrage semble également compatible avec la diminution observée de la consommation d’électricité, actuellement d’environ un cinquième par rapport à un fonctionnement « normal » de l’économie. En effet, seule une partie de cette consommation réagit à la baisse d’activité, les ménages continuant notamment d’en consommer à leur domicile.

Comptablement, un confinement d’un mois aurait un impact de l’ordre d’une douzaine de points de PIB trimestriel en moins (soit 3 points de PIB annuel).

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