Rappelez-moi votre nom

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Rappelez-moi votre nom

Le Congrès de la FNTR du 16 octobre a été un magnifique succès. Sur le fond et dans la forme. Et surtout, il a connu une affluence record. La salle était comble, et lors des pauses le hall d’exposition aussi.

Un bonheur... Un bémol pourtant pour ceux qui, comme l’auteure de ces lignes, sans être atteint d’Alzheimer ou de prosopagnosie (trouble de la reconnaissance des visages), rencontrent parfois des gens…. Sans être capables de remettre leur nom (« je le connais mais c’est qui déjà ? »). C’est très gênant quand ça arrive. Pas simple d’essayer de regarder ostensiblement le badge (surtout quand il est à l’envers). Certes, on peut ruser avec des phrases du style « comment ça va depuis la dernière fois ? ». Peu efficace quand la réponse est « Bien et vous ? ». Rien à faire, il est impossible sur le moment de se rappeler qui est l’interlocuteur. Évidemment, après, on s’adresse à une personne de confiance : « c’est qui déjà ? », et on s’entend répondre « Ben c’est Monsieur … ». Et là ça vous revient ! Monsieur (ou Madame) …… ! En plus, je l’ai vu(e) il y a deux semaines dans une réunion de travail. Parfois on ose : « Salut Vincent ! » pour s’entendre répondre « Non moi c’est Thierry ».  Excuses confuses. Heureusement, cela n’arrive pas tout le temps. Et autant franchement l’avouer : « j’ai parfois du mal à remettre les noms sur les visages ».

Il est alors assez rassurant de voir que les interlocuteurs sont bienveillants et vous disent tout bas « moi, c’est pareil ... ». Le plus cocasse, c’est quand ça vous arrive à vous ! Car dans les mêmes circonstances, lors de ce même Congrès, on m’a appelée « Laurence » ou « Françoise ». Et j’ai bien vu dans quelques regards cette question non formulée « je la connais mais c’est qui déjà ? ». Les lunettes connectées qui vous affichent le nom des gens en surimpression ont certainement été inventées par quelqu’un qui avait le même problème que beaucoup d’entre nous. En attendant le prochain Congrès, on travaillera sur un trombinoscope.

Florence Berthelot

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